Commentaires sur : Mais au fond, qui es-tu ? https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/ Sun, 25 Feb 2018 18:10:50 +0000 hourly 1 Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-5500 Fri, 27 Feb 2015 22:36:14 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-5500 En réponse à Emma.

Merci Emma pour ton message, il me fait très plaisir à lire. Je vois que je ne suis pas la seule à avoir perçu cette difficulté à se présenter ou se définir suite à un changement de vie/réorientation professionnelle…

Et j’adore ta définition personnelle 😉

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Par : Emma https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-5499 Fri, 27 Feb 2015 21:02:23 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-5499 MERCI! Cela fair du bien de lire un article sur une réflexion profonde du moi. Lorsque je suis rentrée de voyage, j’étais changée. Je ne savais pas comment l’exprimer, mais je savais que j’avais amorcé un voyage interne passionnant. Je savais ce que je ne voulais plus faire et j’étais déterminée à suivre mes rêves. Le plus dur étant de choisir vers où aller ensuite, comme tu en parles dans ton article sur les choix que je viens de commenter.
Le plus dur pour moi pendant longtemps c’était de me présenter. N’exerçant plus la même profession, me passionnant pour la protection de l’environnement, un peu perdue sur la voie a suivre, j’étais très mal à l’aise car je sentais que les gens attendaient une description professionnelle. Un truc cadré, rodé, vite expliqué, emballé c’est pesé! Cela m’a renfermé sur moi même en me sentant en décalage avec les autres et la société. Je me rends compte que c’était un préjugé basé sur le fait que moi même, je ne savais plus bien qui j’étais car j’essayais de me définir selon des codes de la société, sans m’accepter telle que je devenais. Ça m’a pris du temps et cela a été dur mais maintenant, j’apprend à me connaitre moi, à travers mes valeurs personnelles. Moi aussi cela m’énerve qu’on me demande ce que je fais dans la vie comme moyen de déterminer qui je suis. On entend rarement la question  » bonjour, qui es tu? ».
Je suis voyageuse, blogueuse, amoureuse de la nature, mobilisée, engagée, plongeuse, suiveuse de rêves et casseuse de codes. Je suis citoyenne et apprentie du monde, le voyage est mon école de vie. Je travaille pour vivre et non l’inverse, je ne fais que ce qui me passionne ou me fait avancer dans mes projets personnels. Je suis prête à tout lâcher, prendre des risques et faire des boulots ingrats si besoin. Je suis encore bien d’autres choses mais je vais pas raconter ma life 😉
Le plus important : être bien dans sa peau.

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Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1485 Thu, 05 Dec 2013 12:19:42 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1485 En réponse à Sirhom.

Wouaw, Sirhom est passé par là ! Merci pour ton commentaire – un mini-article à lui tout seul 😉
J’aime beaucoup avenir du répondant comme cela, c’est stimulant … après, j’aime moins le côté différé qui oblige à répondre « par blocs » pour chaque idée développée : moins naturel qu’une conversation où l’on pourrait débattre, passant d’un sujet à l’autre. Reste plus qu’à ouvrir un café philo voyageurs 😉 Je prends donc toujours un peu de temps pour te répondre – mes excuses – mais sans doute plus le commentaire est construit plus il me demande de me poser pour y répondre 😉

Non, je n’avais pas (encore) pensé à creuser la brèche de l’apparition du langage ou des noms et prénoms 😉 Ils servaient plus à étayer mon propos avec une note humoristique ! ^^
Néanmoins, moi qui prenait le darwinisme comme la réponse moderne aux grandes questions, j’en prends de plus en plus distance : comme toute théorie, elle a ses failles et limites claires, c’est aussi ça, l’évolution : faire évoluer les théories qui nous construisent, pouvoir remettre les fondements en questions à la lumière de nouvelles découvertes. Cela devrait être particulièrement vrai pour l’archéologie et l’histoire de l’Humanité.

C’est sûr que je ne me sens pas « psy » jusqu’au bout des ongles : j’ai fait des études de psychologie. La nuance est grande pour moi ; c’est un raccourci que je fais parfois par écris quand je me présente comme psy, mais je n’exerce plus ce métier au quotidien; et je sens bien que j’ai pris une certaine distance par rapport aux théories et façons de penser (sans jugement pour autant). Mais malgré cette distance, je garde un intérêt pour des questions « dites psy », mais qui pour moi sont tout autant philosophiques.

Ce que tu dis me fait penser à une réflexion que je me suis faite en cours de psychiatrie en étudiant le fameux DSM, manuel des maladies psy : tout le monde rentre dans ce livre. Sommes-nous tous fous, malades ou anormaux pour autant ? Ou est-ce la norme d’être malade, si tout le monde l’est ?!
Un prof que j’ai eu, qui prenait distance par rapport à toutes ces définitions bien carrées, disait : la limite entre malade et en santé mentale, c’est la liberté : si une tendance possiblement « pathologique » limite notre liberté (par exemple une grosse phobie, …) –ou celle des autres – et notre capacité à vivre en société (question de la norme culturelle à ici toute son importance d’après moi !), alors oui, il y a un problème, un écart par rapport à une situation « saine », et donc matière à travailler.
Je trouvais cette vision plus humaine et dynamique, car adaptable à chacun et au contexte.

J’aime ton idée « le langage même est le dernier rempart du cloisonnement sociétal ». Je trouve cela très juste. Tout le paradoxe des mots pour s’élever dans l’abstrait, la réflexion …et être lié et conditionné en même temps par les limites du langage et le cadre culturel qui lui colle.
C’est drôle que tu fasses référence à Magritte avec « ceci n’est pas une pipe » … j’ai failli le mettre dans l’article ! Mais j’avais déjà beaucoup à y mettre, et parait-il cela fait trop belge comme référence, tout le monde ne comprendrait pas …

Je ne sais plus quel philosophe disait que nous sommes ce que les autres font de nous (Sartre je pense, avec son fameux « l’enfer c’est les autres »), ou plus exactement, nous sommes ce que nous faisons de ce que les autres font de nous … J’ai déjà perdu tout le monde là ? J’avais pensé développer ce point également, mais mon relecteur m’a dit « pourquoi tu fais souffrir les gens comme ça ! » 😉 Peut-être pour une prochaine fois, om j’arriverai à retranscrire ma pensée de façon plus claire … si j’y arrive ! 😉
Donc, tout cela pour dire, je te rejoins lorsque tu parles d’un être en constante évolution, qui « mentalise » son identité (« qui suis-je ? ») à travers les jugements des autres.
Merci pour la référence à Luke Rhinehart, que je ne connaissais pas …moi aussi, ce genre de philosophie m’effraie un peu !
Merci aussi pour l’origine de l’expression « ours mal léché » ! J’adore apprendre ce genre de chose, réaliser que quelque chose je connais à une autre signification, revoir sous un autre angle quelque chose de banal !
Ta comparaison me semble juste : « être soi-même, mais pas trop ». Cela s’apparente au débat de la liberté : ma liberté se termine là où commence celle de l’autre … Pourrait-on faire un parallèle et se dire que l’individualité est constamment en lien avec la société dans laquelle on s’inscrit, jouant avec cette frontière.

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Par : Sirhom https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1416 Fri, 29 Nov 2013 03:45:35 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1416 Toujours très difficile de répondre, articles si longs, si pleins de possibilités. J’aurais aimé aussi m’immiscer dans toutes les conversations mais c’eut été un peu lourd. Comme toi, ce genre de sujets m’enthousiasment, j’en finirais plus:)

« Est-ce de l’art ? » Grande question très contemporaine, dont on est pas encore sorti. Aujourd’hui, il est évident que De Vinci est un artiste, ce serait même l’étalon auquel on mesure si l’art en est ou pas. A l’époque, il était plutôt perçu comme un artisan de grand luxe. Le concept d’artiste tel qu’on le manipule aujourd’hui commence tout juste à poindre à la renaissance. Et c’est au XIXe que l’artiste se détache vraiment en virant à gauche et n’étant plus soumis aux pouvoirs historiques.

« L’homme aime définir son environnement et c’est pour cela, sans doute, qu’il est passé des grognements aux mots » Si on évaluait darwinement la chose, se serait plutôt l’homme a spontanément – par hasard, produit du langage ce qui lui a donné un avantage sur son environnement, c’est donc resté. Faut-il être darwinien ? Moi aussi je préfère mettre le vouloir au centre du phénomène de l’évolution, c’est pourquoi je lui préfère Lamarck en général.

La question de l’apparition des noms est vraiment intéressante, à creuser, mais je doute pas que tu sois déjà sur la brèche:)
Le nom est –il apparu avant le prénom ? Pourquoi comment ? Je suppose que des chercheurs et des penseurs se sont déjà penchés sur le sujet.

A noter en tout cas que les noms de famille se sont fixés très tard en occident. Leurs origines sont très diverses, mais le choix était souvent déterminé par la communauté pour représenter une famille et non un individu, d’après sa fonction ou son origine par exemple. Le prénom avant très tard, ne pesait pas lourd. On était plus facilement le fils Langlois que le petit Albert, c’est à dire celui dont le grand-père était venu d’Angleterre – ou du moins c’est c’qu’on disait au village. Ou alors la fille Meunier parce que le père officier dans la farine. Le prénom était d’usage dans la famille pour différencier les portées successives 

« Quels sont les bons critères pour se définir? »
Peut-être me trompe-je, mais il me semble qu’en tant que psychologue tu te détaches dans ce que tu écris des psychiatres. Ce que tu dis d’ailleurs pourrait aussi s’appliquer aux psychanalystes. J’ai l’impression que tu gardes une certaine distance entre ta pensée et ces écoles. J’ai bon ?

Il me semble moi que les principes thérapeutiques sur lesquels est fondée la psychologie moderne ont tout pourri à la base. On n’y trouve que des définitions de maladies psycho-sociales, et pas de définition neutre de l’être.
La psychologie ne se cantonne pas aux épigones de la psychanalyse, c’est sens large une science plus ouverte bien heureusement.
Toi tu es psy-quoi ? Dans quel cadre travailles-tu ?

Pour la suite je suis en général très d’accord avec toi, on n’utilise quoi qu’il arrive que les arguments de la société pour se définir. On ne fait au final qu’agencer des motifs prédéfinis dans des schémas déterminés. J’irai plus loin que toi en disant qu’en dernier recours, le langage même est le dernier rempart du cloisonnement sociétal. En tant qu’on utilise le langage, on ne sort jamais totalement du conditionnement. Par ailleurs, on ne peut pas utiliser le langage pour se définir, le mot n’est pas l’objet, ceci n’est pas une pipe.

Dans ce que tu dis dans « pourquoi tendre vers l’être », tu ne propose en fait qu’une surcouche supplémentaire mais rassurante, structurante – un plâtre pour l’âme. Quelque part je suis d’accord avec toi si l’on ne peut se connaitre pourquoi ne pas se choisir ?

Je ne pense pas comme Bertrand qu’il existe un fond constant de la personnalité. Comme tu le dis Amandine, tout change. C’est juste plus rassurant, plus confortable de se dire le contraire. Quand je regarde une photo de moi enfant, je dis « c’est moi ». Pourtant il n’y a plus rien de commun. Je n’ai pas le même visage, la même pensée, tout a changé. Mais c’est moi je me reconnais – il y a quelque chose comme on dit. Mais on préfère penser qu’il y a plus que ça. Il s’agit toujours ce me semble au fond de valider cette identité sociale qui nous définit de travers, de montrer aux yeux des autres que « j’existe !»

Comme tu le notes il existe des systèmes de pensée qui se déchargent de cette question de la définition du soit comme le Bouddhisme. Dans certaines formes de Judaïsme aussi on pense que le questionnement est plus important que la réponse (car il n’y en a pas), et on le pratique comme un exercice. Il me semble que c’est ce que raconte in fine l’histoire de Job dans l’Ancien Testament.

Dans les années 70 Luke Rhinehart, ancien psy très inspiré par le Zen, fait une proposition osée dans son livre « The diceman ». Puisque toute tentative de définition de soi revient à devoir porter un masque social – qui pose éventuellement problème, autant se détacher complètement de toute influence sur son propre destin. A chaque fois que se présente le doute – lorsque l’être n’est pas assez entier pour fixer son choix, il faut lancer un dé qui déterminera au hasard le choix d’une des options… De 1 à 2 je l’aime, de 3 à 4 je l’aime plus, de 5 à 6 je relance les dés demain. J’ai connu un gars qui faisait ça à pile ou face. Moi ça me fiche un peu la trouille:)

Dans tous ces systèmes on considère que la conscience est une couche superficielle de l’être. Que l’être profond, un peu comme dans la psychanalyse, s’il n’est plus vrai, est plus influent. Si l’on construit un discours autour de l’être, ce ne sont qu’un ensemble de considérations de surfaces, pétries de principes sociaux fallacieux.

Dans le règne animal, la question trouve un écho. Comme chez l’homme on trouve l’ermite, qui abandonne tout fonctionnement social à la recherche de soi ou de Dieu, chez tous les animaux aux fonctionnements communautaires, on trouve le rogue, l’animal solitaire. Un exemple parlant est celui de l’ours, que l’on nomme mal léché. L’ours est comme l’humain une créature grégaire, mais de temps en temps, l’un d’entre eux s’isole et refuse de vivre en société. Il abandonne les codes sociaux – il ne se lèche plus, il ne fait plus sa toilette. Réciproquement il est exclu du pool de la reproduction par les femelles qui refusent de s’accoupler avec un ours pas présentable.
Être soi-même d’accord, mais pas trop quand même:)

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Par : Rachel https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1391 Tue, 26 Nov 2013 21:53:02 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1391 En réponse à Amandine.

ahahaha c’est tellement vrai. Dans le regard des autres on est dont courageux! Pourtant pour nous c’est tellement naturel et accessible à tous. Mais à force de parler avec les gens je me rends compte que ce n’est pas si accessible à tous. Les gens sont craintifs, ils ont peur de l’inconnu, ils ont besoin de leur sécurité, de leur confort. Ils n’ont pas d’intérêt pour l’ailleurs autre que par la télé qui leur suffit. Ca me met toujours un malaise quand ils me disent que je suis courageuse, car je comprends tellement pas pourquoi ils disent ca. Je me sens tellement pas ainsi! Mais bon j’aime bien tout de même être l’aventurière de ces gens. Celle qui leur apprend des choses, qui les fais voyager sans rien craindre. je suis un peu leur fenêtre sur le monde et j’aime bien ce rôle 🙂

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Par : Bertrand https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1382 Tue, 26 Nov 2013 13:51:54 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1382 En réponse à Amandine.

Le propre de l’homme de se torturer l’esprit ? Je ne pense pas. Le propre de l’homme inconscient seulement. Durant la grossesse (il parait que l’on commence à penser très vite) ou durant les premiers mois ou années de la vie, on ne se torture pas l’esprit avec ces questions, on est juste nous même, plus que jamais, et pourtant déjà homme. J’ai pris l’exemple d’un chat mais j’aurais pu prendre celui de l’enfant. Le propre de l’homme est de retrouver la sagesse de la petite enfance après le tsunami qu’est l’adolescence, mais consciemment cette fois !
Quand tu vis en harmonie avec toi même, dans le flux, tu cesse immédiatement de te poser toutes ces questions. En voyage tout cela me passait au dessus de la tête, je savais pourquoi j’étais là et où j’allais, et à la question « qui suis-je » ? Il n’y aurait eu qu’une réponse : « Je suis bien » 🙂
Mais il y a beaucoup plus compliqué que de savoir ce que tu veux dans la vie ou qui tu es : le faire entendre à l’entourage sans que cela ne créé un second tsunami 🙂

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Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1377 Tue, 26 Nov 2013 12:18:33 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1377 En réponse à Fournis.

Bonjour Fournis et merci pour ton commentaire.

Effectivement, je ne développe pas explicitement la généalogie, même si je l’ébauche à travers les références à l’éducation et à la famille. Limites de ma feuille de papier virtuelle : difficile de parler de tout sans assommer les lecteurs ! Quand j’écris un article de ce genre, j’ai matière à en écrire dix sur le sujet ! Déjà celui-ci est né de l’article « pourquoi veut-on être différent ».

Avant de répondre aux éternelles questions de présentation vient le « comment tu t’appelles ». Et comme tu le dis, ton nom sera déjà entouré de tout un tas d’interprétations (conscientes et inconscientes).

Ton histoire personnelle, c’est vrai, est particulière et rend sans doute encore plus difficile la réponse à cette grande question « qui suis-je », ou en tout cas lui ajoute une connotation particulière. Tout comme les enfants orphelins, adoptés, … ou les personnes en questionnement sur leur sexualité (opération de changement de sexe) … Je n’ai pas parler de toutes ces situations particulières qui ajoutent une dimension à la réflexion ; à nouveau pour ne pas me perdre dans les méandres de réflexions en manque de fil rouge et de limites !
Pouvoir distinguer père géniteur et père – fonction paternelle est central dans ton questionnement … mais j’imagine pas toujours émotionnellement évident.

Merci pour les recommandations théâtrales, cela a l’air intéressant !

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Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1376 Tue, 26 Nov 2013 11:07:27 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1376 En réponse à Lucie.

Salut Lucie, un article qui tombe à point nommé ? 😉

Je vois que de plus en plus, les gens sont fatigués – voire agacés- de devoir se définir professionnellement parlant. Tant mieux ! Peut-être qu’un jour on arrivera à trouver une meilleure question pour faire connaissance : qu’aimes-tu faire dans la vie ? Quels sont tes projets, tes rêves et tes passions ? …

Comme tu le dis, cette question du statut professionnel est la facilité pour pouvoir « classer » notre interlocuteur au plus vite :
« chômeur ? » – « aïe, mauvaise réponse ! »
« Psy » – « ouille, mais c’est sans avenir ça ! Et en plus tu analyses tout le monde – tu m’analyses là ? Tu penses quoi de moi ? »
… Fatiguant tout ces préjugés professionnels !

La question d’une première rencontre est toujours délicate, bien sûr, c’est illusoire de se définir en trente secondes, tout comme raconter 6 mois de sa vie à un ami que l’on a plus vu de longues dates et qui demande « quoi de neuf ? » … Bah … tout et rien de particulier en même temps.
Lorsque l’on pose la question, on oublie souvent son utilité limitée et la gêne qu’elle suscite en face de nous.

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Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1374 Tue, 26 Nov 2013 07:47:26 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1374 En réponse à Joana.

Salut Joana,
Merci pour ton commentaire – effectivement mon article sort du cadre « stricto senso » du voyage, et j’ai d’ailleurs beaucoup hésité avant de le sortir, le travaillant par petits bouts plus pour moi, sans certitude que je le partagerais … Si François n’avait pas été à côté, pas sûr que je l’aurai publié hier soir, je l’aurai peut-être laissé mijoter à feux doux. Contente que tu trouves le sujet intéressant 😉

Je retrouve assez bien l’Inde et la représentation de la femme dans les questions que tu évoques ici. Comme toi, j’ai suis très résistante à me coller des étiquettes et rentrer dans des boîtes toutes prédéfinies. Se définir grâce aux autres fait partie intégrante du processus de connaissance de soi. Lorsque l’on est enfant, cette composante est la plus importante. En grandissant, on l’oublie souvent, et oser aller chercher du « feed-back » est rare. J’ai une amie, un peu perdue, qui a fait cette démarche, qui en a étonné plus d’un – sans chercher à se voir jeter des fleurs « tu es gentille, intelligente, … », elle cherchait avant tout un retour honnête sur elle. Exercice difficile (autant pour la personne qui cherche à se définir que pour l’entourage qui cherche alors à répondre à sa demande !).

J’aime beaucoup ton idée de se projeter dans le futur et dans son « soi idéal » : garder le cap grâce à ces objectifs : je veux être courageuse, ouverte, … La vie te fournira alors milles et unes occasions de le devenir, à toi de les saisir ! J’ai un peu cette philosophie-là moi aussi. Ne pas s’appesantir sur le négatif d’aujourd’hui, mais sur le positif de demain et comment y arriver, c’est beaucoup plus dynamique.

Je vois que toi aussi, tu satures en voyage face à ces éternelles et mêmes questions « qui es-tu, tu viens d’où » … J’ai été étonnée des questions que l’on me posait sur moi, ma famille et le pays d’où je viens. La question de « ma religion » faisait partie des points d’intérêt principaux en Amérique latine – question qu’on imagine moins en Europe. Et j’ai du me creuser les méninges pour pouvoir répondre à celle de « que produit ton pays ». « Oui, en Bolivie, on produit du Quinoa, … et chez vous ? » … gros blanc : je ne sais pas ! On produit quelque chose en Belgique ? Ha oui, des armes :s

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Par : Amandine https://unsacsurledos.com/mais-au-fond-qui-es-tu/#comment-1373 Tue, 26 Nov 2013 07:45:26 +0000 https://unsacsurledos.com/?p=3688#comment-1373 En réponse à Bertrand.

Salut Bertrand,
C’est drôle, lorsque je voyageais, et que je n’avais pourtant pas encore « professé », j’écrivais le titre de mon diplôme. Il ne me serait pas venu l’idée de mettre « voyageur », statut que je savais alors temporaire. Pour autant je ne me sentais pas psy non plus … Je prenais ça avec recul, comme une grande mascarade vide de sens et pleine de rigueur administrative, faisais un grand sourire au douanier et bouclais ainsi mes questionnements intérieurs !

Finalement, tout est changement : notre environnement, notre physique, notre statut, … et nous-même, nous évoluons également … La seule stabilité là-dedans, c’est la certitude du changement ! Bien sûr, lorsque je parle de notre évolution personnelle, je fais allusion plus à une évolution qu’à des changements radicaux : mais je pense n’être plus tout à fait la même que cette adolescente qui écoutait des musiques qui me font sourire aujourd’hui !

J’aime ta vision du « noyau » de la personne dans ses émotions profondes, même si nos capacités à intellectualiser cette réponse reste limitée (je me joints à toi dans cette frustration 😉 ).

On ne peut pas toujours tout nommer, et comme tu le dis, mettre des mots sur tout n’est ni utile, ni même profitable. Certaines choses doivent être vécues et ressenties, plus qu’analysées et décryptées (ou alors dans un autre temps, avec recul).
Serait-ce le propre de l’homme de se torturer sur sa condition humaine ?!

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